Histoire de l’ASPH
Au début du siècle, les personnes atteintes d’un handicap vivaient dans des conditions particulièrement misérables. Sans pension ni aide de l’Etat, elles dépendaient exclusivement de la charité et de la compassion de quelques uns.
Au mois d’août 1919, dans la région de Charleroi, des victimes d’accident du travail se sont indignées face à l’insuffisance d’un régime de secours qui aide tout juste à survivre. Elles se regroupent pour créer leur premier organe de défense : la Fédération des Accidentés, Veuves, Orphelins et Victimes du Travail.
La même année, en novembre, se crée à Bruxelles, une Mutuelle des estropiés, aveugles et sourds-muets. Peu après, la région liégeoise s’organise à son tour. En 1920, ces trois groupements régionaux ont essaimé de nombreuses sections locales. Ils constituent ensemble la Fédération Nationale des Invalides du Travail et de la Paix.
Avec la FNITP, démarre le grand mouvement de solidarité pour la reconnaissance des droits des personnes handicapées à bénéficier de meilleures conditions de vie.
Premières allocations
Lorsque Joseph Wauters est à la tête du ministère du Travail, il promet non seulement d’aider la FNITP mais lui donne des directives pour en faire un mouvement de revendications mais aussi de pression.
En 1928, un projet de loi inspiré des revendications de la FNITP est voté par le Parlement, créant le Fonds des Estropiés et Mutilés.
En 1929, une commission des Allocations est désignée et installée. Les personnes handicapées peuvent enfin bénéficier de certains avantages légaux. Une invalidité reconnue à 100% donnait une allocation annuelle de 2.250 F et 30%, 675 F.
Mais, même en tenant compte du coût de la vie et des salaires de l’époque, les personnes handicapées restaient encore fort démunies.
Pour la promotion des handicapés
Les actions entreprises par la FNITP ont été étroitement répercutées au sein de l’Union Nationale des Mutualités Socialistes et plus particulièrement de son service médico-social.
Ces efforts conjugués apporteront à un nombre important d’handicapés l’aide médicale et l’assistance matérielle dont ils ont besoin afin d’assurer leur intégration sociale et leur reclassement.
La Fédération Nationale pour la Promotion des Handicapés est créée le 14 décembre 1972 pour pallier les difficultés financières que connait la FNITP. Elle fusionne ensuite avec la FNITP pour devenir la FNPH-FNITP.
L’objet de l’association, en collaboration avec l’Union Nationale des Mutualités Socialistes est clair et précis :
•Promouvoir le bien-être de la personne handicapée pour son intégration optimale dans la société et ce, tant sur les plans individuels que collectifs.
•Déployer dans le secteur médico-social des activités et créer, gérer ou faire gérer les institutions et services nécessaires.
•Encourager les activités socioculturelles en faveur des personnes handicapées.
Ces buts ont pu être réalisés d’une manière toujours croissante, la fusion ayant permis une collaboration plus étroite et dès lors plus efficace avec la Mutualité Socialiste.
En 1976, suite à la communautarisation la FNPH se scinde en organisations francophone et néerlandophone. La Fédération Francophone pour la Promotion des Handicapés (FFPH) est née. Si les objectifs de la nouvelle fédération sont restés les mêmes, ils se sont considérablement étendus dans le domaine de l’éducation permanente.
Notre public
A côté d’associations représentant certaines catégories de handicaps, la spécificité de la Fédération Francophone pour la Promotion des Handicapés est de s’adresser à toutes les personnes atteintes d’un handicap qu’elles qu’en soit l’origine et la nature.
Partenaire de la Mutualité Socialiste, la FFPH se doit de répondre aux besoins de la population mutualiste en apportant son soutien lors d’événements qui marquent l’existence depuis la naissance jusqu’au décès (malformations congénitales, accidents de la route, du travail, maladies, invalidités…).
A ce jour, près de 22.000 personnes issues de toute la partie francophone du pays sont affiliées à la FFPH faisant de cette ASBL l’une des plus représentatives des personnes handicapées.
Le handicap :
Il existe de nombreuses définitions du handicap mais toutes ont un point commun : elles mettent l’accent sur la perturbation de l’individu dans sa relation avec son environnement.
Nous dirons donc qu’il y a handicap lorsque l’adaptation d’un individu à son milieu social et/ou professionnel est diminuée de manière substantielle et continue.
On considère que 7 à 10% de la population souffre d’un handicap. En Belgique on a recensé plus ou moins 670.000 personnes handicapées parmi lesquelles 470.000 (70%) sont atteintes d’un handicap mental (30%).
100.000 personnes (16%) ont un handicap congénital et 560.000 personnes (84%) ont commencé à subir cet handicap durant leur vie.